Christian Chatel est né en 1970 a Rennes (France). Il vit et travaille à Bruxelles. Artiste plasticien, il est également conférencier à l’école d’art de La Cambre et professeur-assistant à l’école de cinéma INSAS
Après ses études à l’école des beaux arts de Rennes durant lesquelles il participe notamment aux festivals Vidéoformes (Clermont-Ferrand) et Bandits-mages (Bourges) avec sa toute première installation cinéma-vidéo intitulée Frankenstein créa la femme, il intègre le Fresnoy, studio national des arts contemporains dirigé par Alain Fleischer, avec la toute première promotion en 1997.
A l’issue de ce cursus, et suite à l’exposition Nouveaux indices présentée au Fresnoy et au CREDAC d’Ivry sur Seine, sous le commissariat de Madeleine Vandoren, il est invité en résidence à Toronto où il confirme son intérêt pour l’univers cinématographique dans ce qu’il est une matière à travailler. Il poursuit sa production en présentant des installations se faisant le reflet de sa recherche. Son expérience dans la projection cinématographique l’amène à s’interroger sur la nécessaire présence de l’opérateur et donc du corps accompagnant ses dispositifs. Il en va de même pour la place du spectateur. De là émergent ses premiers essais de performance présentés notamment lors de l’exposition Myopie à la Galerie de l’UQAM à Montréal, puis lors de son exposition personnelle Détection de présence à la galerie Le bon accueil à Rennes . En 2004, le spectacle Ligne de vie en collaboration avec le compositeur de musique électro-acoustique André Serre-Milan, sera sa première expérience de la scène dans la salle Olivier Messiaen de Radio-France.
Avec la rétrospective anniversaire du Fresnoy en 2007, il poursuit le développement de son travail et de sa réflexion sur la question de la projection. En 2013, Un cyclo phosphorescent de 32 mètres de périmètre s’installe dans la grande nef du lieu sous le faisceau programmé d’un projecteur cinématographique 16mm. Une adaptation du dispositif verra le jour sur la scène nationale de Valenciennes Le Phénix. Faisant suite à une commande du groupe musical Art-Zoyd, le dispositif dialoguera avec les oeuvres des artistes Pierrick Sorin et Serge MEYER sur une idée de Gérard HOURBETTE
Le phosphore est devenu l’un de ses supports de prédilection. Il est à nouveau présent au festival Via à (Mons / Belgique) dans une pièce-spectacle intitulée les enfants de Gentilly (allongés sous les rêves) qui fait suite à l’invitation du CECN pour une création.
Au travers de ce matériaux et du dispositif de projection, Christian Châtel n’a de cesse d’interroger l’image en ce qu’elle est une transparence temporelle.
Depuis son installation à Bruxelles, il a créé son atelier-galerie CinémaKina dans lequel on trouve une petite salle de cinéma ainsi qu’un espace de travail qui se transforme régulièrement en espace d’exposition. Pendant 8 années consécutives, l’évènement GUESTS (exposition collective) est ainsi accueillie dans le batîment où se trouve l’atelier. En 2020, il investi le cinéma désaffecté le Rio à Bruxelles avec sa nouvelle installation «les fauteuils de cinéma ont la mémoire courte, très courte.» En 2021, toujours en résonnance avec l’univers des salles de projections, Cinémakina accueille l’exposition Cinémas de Bruxelles Augmentés dans le cadre des journées du patrimoine Heritage Days avec la participation de la société FIBROCIT.
En 2022, il collabore avec le festival de cinéma Fema de la Rochelle pour leur 50ème anniversaire. 50 fauteuils de cinéma sont installés dans la galerie de la Porte Maubec et retrace de manière poétique, les 50 années d'hommages rendus à plus de 160 réalisateurs et réalisatrices du monde entier.